Aldigé pour les Nuls
( extraits L'Equipe Magazine 14/03 )
Se faire autant d'ennemis en aussi peu de temps relève franchement de la performance sportive. En l'espace de quelques mois, on ne compte plus celles ou ceux avec qui Jean-Baptiste Aldigé, le président du directoire du club de rugby du BO, s'est embrouillé.
Élevé à Agen, père procureur, mère médecin, diplômé en droit puis d'école de commerce à Bordeaux, ce jeune homme revenait d'un séjour de plus de dix ans à Hong Kong, où il allia passion pour le sport (éducateur et joueur international hongkongais de rugby) et talents entrepreneuriaux (sa propre société de marketing sportif, Sport Inside Asia).
Le nouveau président du directoire a commencé par se signaler avec une série d'initiatives - food-trucks et activités pour les enfants les jours de match, mercredis du BO (centre aéré offrant de multiples activités sportives), nouvelle charte visuelle pop rafraîchissante, recette de la buvette reversée aux petits clubs locaux - qui le hissèrent à la 49e place
du baromètre
Mais la façade séduisante a laissé apparaître çà et là des lézardes. Très vite, ça a coincé. Liste non exhaustive : Le maire de Biarritz. Ses adjoints. Les élu(e)s du conseil municipal. Le maire de Bayonne. La communauté d'agglomération du Pays basque. Des cadres de l'ancien staff. La presse locale " Nos crèmeries ne sont pas copines. ", sa formule consacrée pour parler de l'environnement médiatique. Un paquet d'anciens joueurs. Nombre de petits sponsors historiques. Des partenaires de business.
Pour le blogueur Jean-Yves Viollier, " nul ne nie son intelligence et sa connaissance du rugby, mais Aldigé est encore joueur dans sa tête. Il en a les codes. Il chambre. Ce n'est pas ce qu'on attend d'un dirigeant."
Le mot de la fin avec Mourad Boudjellal : " Jean-Baptiste Aldigé est décrié et ce n'est pas moi qui vais m'en offusquer. C'est un président de son temps : ironique, cash, méchant. Mais je ne pense pas que ce soit un sale mec. "