Tuesday, April 02, 2024

 



   Un sportif gagne à être méconnu                                  Nelson Monfort 


                                    ou 


     Bixente Lizarazu Pour Les Nuls 



Ci-dessous son interview donnée au Figaro Madame ( 29/03)


Bixente Lizarazu : 

« J'ai de la chance que ma chérie accepte mon addiction sportive »


Mon actu ?
Je partage ma conception du sport, plus proche de la philosophie de vie ou de l'art de vivre, dans un livre. Je voulais expliquer ce que les différentes disciplines que je pratique m'apportent, comment je m'entraîne, comment je fais pour ne jamais me lasser… Peut-être donnerais-je ainsi aux gens la possibilité de trouver leur propre voie.

Mon secret bien-être ?

Le sport, évidemment. D'ailleurs, quand je suis blessé, rien ne va, y compris sur le plan psychologique. J'ai besoin de me dépasser, de me dépenser, de libérer l'énergie que j'ai en quantité… Le sport, c'est mon équilibre, même si l'esprit de compétition est moins présent. Il s'agit aujourd'hui d'atteindre des objectifs personnels et de profiter de virées sportives entre copains, en partageant de bonnes tablées après l'effort.

Mon état d'esprit actuel ?

Je me sens à nouveau athlète. J'ai récupéré d'une blessure au genou qui a duré deux mois.

Ma charge mentale du moment ?

Ma charge mentale, c'est moi ! Comme je suis hyperexigeant et assez impatient, je me mets souvent la pression. Le sport est la soupape qui m'empêche de dérailler.

Mon conseil pour décharger la pression ?
Le vélo ou n'importe quel sport d'endurance. Ils ont la vertu de nettoyer. Quand je suis énervé, je pédale pour redevenir un petit agneau. Et je complète par une séance de yoga pour la souplesse et l'équilibre mental.

Parler de moi en promo, une corvée ?
Ça dépend. S'il y a du répondant en face, ça peut m'amuser. A contrario, quand le journaliste n'a pas envie ou n'est pas curieux, je le sens et lui rends la pareille.

Langue trop déliée ou langue de bois ?
Quand j'ai des choses à dire, je l'assume. Mais j'essaie aussi de ne pas partir en vrille, de trouver le juste milieu. Je ne dirai jamais quelque chose dans la seule idée de faire du buzz. J'ai du mal avec les grandes gueules.

Un sujet qui me fait sortir de mes gonds ?

Ce qui peut me mettre en colère, c'est être invité pour un sujet précis et être interrogé sur autre chose.

Est-ce que je mens en interview ?
Non, mais je sais parfaitement comment préserver mon intimité et mon jardin secret.

Ce que je pense de mon reflet dans le miroir en vieillissant ?

«Jusque-là, ça va.» (Rires.)

La dernière fois où j'ai été fier de moi ?
Il m'en faut beaucoup pour être fier, car j'ai déjà atteint mon graal : gagner une Coupe du monde. Mais je suis très content d'avoir surfé Teahupoo, la vague des Jeux olympiques à Tahiti, et d'être ceinture noire de jiu-jitsu brésilien. Je n'ai démarré ce sport que tardivement, à 37 ans.

Ce que je vais faire après cette interview ?

Retrouver ma fille et ma chérie (Claire Keim, NDLR), qui m'a laissé partir skier avec des amis. Elle m'a connu footballeur pro, et j'ai la chance qu'elle accepte mon addiction sportive, qui, même si elle est saine, est aussi très chronophage.


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