Peur sur la ville

                       

  Escortés par les motards de la police et trois fourgons de CRS, 36 camions de forains roulant au pas ont tourné en boucle : la Négresse, la Gare du midi, la mairie, le rond-point de l'Europe. Et ainsi de suite, pendant plusieurs heures. Une situation qui aurait pu dégénérer, explique l' avocat des forains qui menaçait de saisir le tribunal administratif de Pau pour violation de la liberté du commerce et de l'industrie.

  En cause, l'annulation de la traditionnelle fête foraine qui se déroule chaque année sur le parking de l'hippodrome des Fleurs dans le cadre de la Saint-Martin. L'emplacement est actuellement occupé par les halles provisoires Kennedy. Les forains habitués des fêtes de Biarritz ont donc sorti l'artillerie lourde.

Intervention du préfet et discussions serrées aboutissaient finalement à un compromis. Le maire Didier Borotra lâchait du lest et proposait un terrain gratuit à côté de l'Atabal.

Est-ce que les acteurs de ces flux tendus ont pu assister, sans rigoler, à la conférence de Joël de Rosnay programmée le même jour sur le thème "Surfer la vie", description d'une société fluide guidée par des flux de solidarité et non plus par les rapports de force ?